Chocs, Traumatismes, blessures émotionnelles et Fleurs de Bach

 A l’image d’une enfant qui ne cesse de demander « pourquoi ?», je ne cesse de questionner le monde. Et c’est toujours dans cette perspective, pour répondre à mes propres questionnements que j’avance et que je cherche des solutions à mes propres problèmes. Ce présent article ne prétend pas être la vérité, il s’inscrit plutôt comme un témoignage humain d’un cheminement face à des chocs, des traumas, des blessures émotionnelles, que l’on pourrait dire communs à tout un chacun.

Ainsi sur mon propre chemin de guérison, je me suis confrontée à des blocages,  à la résistance de certaines émotions et à mon incapacité à changer malgré des prises de consciences.

Une sensation de « malgré moi ». L’évidence que dans certaines situations, j’étais dans une réaction où la logique n’avait pas sa place et ou ma réaction pouvait être disproportionnée par rapport à l’événement vécu au présent. Et lorsque la sensation de blocage et les rêves récurrents sont devenus trop présents, je me suis penchée sur le vécu traumatique.

 

Je ne saurais que recommander l’ouvrage de Daniel Goleman, L’intelligence émotionnelle, qui permet de comprendre le fonctionnement du cerveau lors d’une réactivation d’un traumatisme. A ce moment-là, l’analyse n’est plus disponible.

Ensuite, il existe des définitions sur les traumatismes et je laisserai chacun libre d’aller vérifier ces définitions. Cependant, je souhaitais souligner que c’est bien à la personne de sentir ce qui a pu constituer pour elle un traumatisme. Ce seront bien sûr les indices de son corps, ses rêves (récurrents), ses (sur)réactions face à des événements ou un état d’angoisse chronique qui pourront la mettre sur la piste de cette vérité-là. Car c’est bien là, la difficulté avec un traumatisme : souvent nous pouvons ne pas avoir conscience, ou simplement nier, qu’un événement ait été traumatisant pour nous. 

Mais une fois que l’on a identifié l’objet du trauma, comment en sortir ? Comment s’en libérer ?

Je souhaiterais vous livrer ici mon expérience et bien sûr vous partager des conseils en fleurs de Bach.

Personnellement, j’ai fait l’expérience de 6 méthodes différentes et complémentaires pour venir travailler sur des expériences que seule, je n’arrivais pas à dépasser.

La psychothérapie, elle, en premier lieu me permet petit à petit de mener l’enquête. De suivre le fil d’Ariane pour essayer de comprendre d’où vient la difficulté. De séance en séance, de rêve en rêve, l’inconscient travaille avec nous et se fait conscient.

La kinésiologie, elle, grâce au dialogue avec le corps, peut nous permettre de dater, nommer l’événement ou l’émotion qui bloque la personne. Là où la kinésiologie est intéressante, est qu’elle va compléter la psychothérapie car elle nous permet de déprogrammer le vécu et de reprogrammer une information dans le sens du développement de la personne.

Autre méthode de déprogrammation, l’EMDR, très bon complément à la psychothérapie. Cette dernière permet d’identifier le trauma et d’EMDR permet de le déprogrammer.

Une 4^ème méthode est celle des constellations familiales. A l’aide de petits papiers en individuel, ou de « témoins » représentant notre problématique familiale ou personnelle  ainsi que les protagonistes en jeu, nous pouvons transformer et libérer des schémas familiaux. Je reviendrai dessus dans un prochain article pour vous livrer mon expérience personnelle et des conseils fleurs de Bach pour accompagner cette pratique plus que cruciale dans les temps que nous sommes en train de traverser. Pour en avoir déjà une petite idée, je vous conseille la série de Netflix, Le chemin de l’olivier.

Seul avertissement concernant la déprogrammation des traumas ou une constellation familiale : après une séance, il y a toujours un temps d’intégration. Parfois, c’est la libération et l’apaisement mais parfois, il y a amplification des états d’angoisse ou la résurgence d’autres traumas. Comme si la libération du premier permettait aux autres de s’exprimer enfin. La clé sera d’avoir conscience que cela fait partie du processus de libération et de vous faire accompagner si besoin.

Venons-en maintenant au sujet qui m’intéresse : la libération des traumas grâce aux fleurs de Bach. Il est évident que si vous connaissez les fleurs, la première à laquelle vous devriez penser sera Star of Bethlehem directement reliée au choc et traumatisme. Cependant, grâce aux travaux du Dr Orozco et de son travail en tant que conseillère agréée Fleurs de Bach, Françoise Quencez nous apprend dans son dernier livre, Se libérer des blessures émotionnelles avec les Fleurs de Bach, quelles sont les autres fleurs clés qui peuvent nous accompagner et pourquoi ?

Je précise, ici, que mon propos ici va au-delà du simple exposé. En effet, j’en ai fait l’expérience.

En tant que personne travaillant dans la relation d’aide, il m’est indispensable de faire un travail sur moi-même. Il en va d’une certaine éthique personnelle. Aussi alors que je suivais des ateliers d’approfondissement avec Françoise, je lui demandais de bien vouloir m’accompagner individuellement en tant que conseillère Fleurs de Bach.

Dans son livre Françoise Quencez nous explique que 3 fleurs sont les fleurs de bases pour venir travailler sur un traumatisme.

En premier lieu Rock Rose, puis Star of Bethlehem et Cherry Plum. On notera que ces 3 fleurs appartiennent au Rescue.

Mais pourquoi ?

Ces 3 essences permettent de travailler sur des états qui se manifestent « sans aucune réflexion préalable ». Ainsi Rock rose est la fleur qui viendra apaiser nos terreurs et peurs paniques qui engendrent souvent une paralysie momentanée, ou des sensations d’étouffements, une transpiration intense ou mêmes des tremblements. Ainsi « son rôle est bien d’apaiser, d’atténuer les réactions corporelles et [émotionnelles] causées par le traumatisme ».

Star of Bethelem, comme nous l’avons vu, est la fleur spécialisée dans les chocs et traumatismes. Elle a un rôle de réparatrice afin de permettre à notre partie analytique que de traiter la situation et de classer le traumatisme dans un temps et contexte particulier et de prendre peu à peu de la distance avec l’événement. Fransçoise Quencez note, par ailleurs, que Dietmar Krämer, autre auteur sur les fleurs de Bach, avait noté qu’il pouvait être intéressant de mettre Star of Bethlehem comme base d’un mélange car des traumatismes anciens pouvaient bloquer l’action thérapeutique. Et que pour Philip M.Chancellor « Star of Bethlehem pourrait bien être le catalyseur qui manquait ! » dans la cas de maladies physiques ou mentales auxquelles on ne trouve pas de cause.

Enfin, Cherry Plum, permet de répondre à la nécessité de remettre en connexion les parties émotionnelles du cerveau et analytique que l’activation du traumatisme faire perdre. En effet comme expliqué dans le livre, lors de la réactivation d’un traumatisme (par un bruit, une odeur, un goût, une situation) l’information transmise au cerveau met « en état d’alerte le corps et la tête » et n’a plus qu’un objectif se mettre en sécurité ou réagir de façon à faire face au danger. D’où les réactions disproportionnées par rapport à des événements vécus dans le présent.

 

Dans mon cas, le mélange établi a eu l’effet d’un révélateur. Je tournais en rond sur une relation, ne comprenant pas d’où venait le blocage. Et durant cette période de prise du mélange, alors que j’écrivais, un événement que j’avais comme occulté m’est revenu en tête, à l’image d’une bulle de champagne qui explose à la surface le souvenir est remonté.

D’autres fleurs viendront également soutenir la libération du traumatisme et son intégration. Walnut pour « couper » le lien à ce traumatisme et permettre l’adaptation, Honeysuckle pour l’intégration de cet événement au passé, et permettre de vivre au présent, ou encore Impatiens, pour le stress, l’accélération et l’anxiété.  

Françoise Quencez nous livre également trois autres conseils tout à fait intéressants lorsque l’on travaille sur un traumatisme (pour plus de détails je vous conseille de lire directement son ouvrage ou de la contacter directement) :

• Elle nous conseille Elm lorsque les émotions nous débordent ainsi que Vervain lorsque nous sommes dans la surexpression faisant référence au côté « excessif » de l’énergie en déséquilibre, notamment lorsque l’on sent que nous sommes dans la réactivation d’un traumatisme.
• De même dans les situations de crise d’angoisse intense, alors que le traumatisme est toujours actif, elle nous conseille le tétraremède+ du Dr Orozco. Dans ce cadre le Rescue (4 gouttes) est considéré comme une seule fleur à laquelle on ajoute Elm (2 gouttes) (pour le débordement émotionnel et mental), Walnut (2 gouttes) (pour l’adaptation), Sweet chestnut (2 gouttes) (pour le désespoir et la souffrance) et White Chestnut (2 gouttes) (pour la saturation mentale).
• Enfin dans les situations d’abus sexuels, deux fleurs seront à ajouter aux 3 principales : Pine (pour la culpabilité ressentie dans le cadre de ce traumatisme), Crab Apple (pour le sentiment de se sentir « sale » ou d’avoir été sali(e)).

La question du temps maintenant : combien de temps prendre ce mélange (en accompagnement des autres méthodes ou non) ?

Cela dépendra évidemment de l’intensité du traumatisme et de votre rythme personne mais François Quencez souligne qu’il faudra au moins 6 mois pour obtenir des résultats voire un an ou plus s’il y a polytraumatisme. Dans mon cas la prise a été de 6 mois, jusqu’à sentir un apaisement de l’événement et une intégration comme un événement qui avait été vécu et que j’avais maintenant dépassé.

Nous arrivons au terme de cet article et j’imagine que la question qui vous vient est : Et la 6^ème méthode ? C’est quoi la sixième méthode ?…. C’est vous. Vous êtes celui ou celle qui écrit son histoire. Et nous avons tous en nous, les ressources ou la magie pour nous transformer et évoluer.

En prenant conscience d’un traumatisme, vous lui permettez d’entrer dans votre champ de conscience et dans votre propre lumière. Maintenant, prenant conscience de là où vous en êtes et des conséquences sur votre vie, que souhaitez-vous créer pour vous-même ? Je vous invite à créer : dessiner, chanter, danser, écrire, inventer des rituels qui vous seront propres et qui parleront à votre âme afin de symboliser votre guérison, votre libération. Votre Art sera votre guérison car comme le dit Frida Khalo, « emmurer la souffrance c’est prendre le risque qu’elle te dévore de l’intérieur ».

 

Lauriane Casali

 

Sources :

Se libérer des blessures émotionnelles avec les Fleurs de Bach, Françoise Quencez, 2023

L’intelligence émotionnelle, Daniel Goleman, 1995